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Brève histoire du thé

LU YU auteur du livre Le CHA JING (ou Classique du thé) édité en 780, dynastie Tang.

Avant d’être une boisson, le thé fut un complément alimentaire mélangé à la soupe et aux plats. Tribut impérial au 10ème siècle, au même titre que le sel et autres denrées, le thé est échangé contre des chevaux auprès des Mongols, dont alimentation était essentiellement carnée.

A partir de la dynastie TANG (618-907), le thé devint une boisson nationale très prisée des nobles et de la Cour Impériale. Des objets précieux apparaissent ainsi qu’une technique dite «art du thé». Pendant cette période le thé est également associé au bouddhisme (école Chan) que l’on retrouve aujourd’hui au Japon pour la «cérémonie du thé», thé vert en poudre battu.

Le traité sur le thé le plus important est celui de Lu Yu (photo) en 758, le Chajing, (Le classique du thé) en trois volumes et dix sections. Y sont décrits dans les moindres détails la culture, la cueillette, la préparation, l’eau (les sources  appropriées) les objets à utiliser, comment boire etc.

Le thé arrive en Europe grâce à la compagnie Indo-hollandaise, vers 1602. En 1640 un médecin hollandais, Nicolas Tulpius, publie un traité médicinal sur le thé, inspiré vraisemblablement des récits des marins venant d’Orient. En 1655 la boisson est déjà répandue dans la haute société parisienne.

Deux médecins français écrivent à leur tour sur le thé: Morisset en 1648 et Jonquet en 1657. Le thé fait le tour des Cours d’Europe et est adopté par la Cour Impériale de Russie. Il apparaît en Angleterre vers 1661, mais c’est en 1669 que le premier chargement y fait officiellement son entrée avec la Compagnie des Indes. Le succès du thé en Angleterre est tel qu’il devint une force économique et provoquera une «guerre du thé» avec l’Empire du Milieu.

Les enjeux financiers énormes obligèrent à construire spécialement des bateaux permettant d’acheminer vers l’Europe mais aussi vers l’Amérique les précieuses récoltes de thé le plus vite possible. Le thé, d’origine chinoise, est aujourd’hui la boisson la plus bue dans le monde après l’eau.

En Chine il y a autant de variétés de thé qu’il y a de producteurs, de 8 000 à 9 000 suivants les sources. Les thés chinois sont classés en six familles :
– Thé jaune
– The blanc
– Thé vert
– Thé wulong (Oolong)
– Thé rouge, dit noir par les occidentaux
– Thé noir (dit aussi sombre)

Chaque famille se développe en sous famille de variétés. L’équivalent des grands crus sont nommés Grands Jardins que l’on découvre dans toutes les familles. En général ces Grands Jardins proviennent de petites productions, pour certains réservés à la Cour Impériale qui perdurent encore aujourd’hui pour le gouvernement.

Les thés rouges sont appelés ainsi par les chinois à cause de la couleur de l’infusion (c’est notre thé noir). Les wulong sont fermentés entre 15 à 60%, ceux fermentés de 15% sont dits « bleu-verts ». Leur dégustation se fait en Gong Fu Cha. Les thés blancs et jaunes sont plus rares et subtils, préparés avec précaution.

D’autres thés comme les Pu Er sont très demandés aujourd’hui; ils peuvent se conserver et se bonifier de nombreuses années comme les Sheng Cha dont la fermentation n’a pas été arrêtée. Les Pu Er Sheng Cha sont à l’origine du thé et de la pharmacopée chinoise, tributs impérial ils étaient échangés par La Cour auprès des Mongols contre des chevaux. Les caravanes en faisaient le négoce avec le Tibet jusqu’au Golfe Persique par les fameuses Routes du Thé.

Au même titre que nos vins et alcools, le thé est une connaissance, une culture. Tous les thés que nous présentons, sont des thés dont nous connaissons exactement les origines. Aussi bien que les terroirs, les moments de cueillettes, les façonnages, les transports et conservations. Deux voyages par an sont consacrés uniquement à nos approvisionnements de thés. Notre catalogue présente donc nos thés avec leur moment de cueillette.

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